Nature et pleine conscience : Un duo apaisant 

  • Publié le 17 juill. 2025
  • Lecture : 5 minutes
Marie-Catherine Goudreau

Marcher en silence en forêt, écouter attentivement le bruit des feuilles sous le vent et de la rivière qui coule à flot, sentir cette odeur rassurante des arbres qui nous entourent, se laisser surprendre par le chant d’un oiseau en vol. Puis, se poser. Ressentir l’apaisement de son corps et de son mental. Du yoga à la marche méditative, quatre entreprises de la région nous partagent leur expérience de nature et pleine conscience, une tendance qui est de plus en plus populaire. 

Aventures et méditations

Allier sport et pleine conscience, c’est ce qu’a voulu faire Astrid de Bellefon en créant le Mindful Escape Club. Depuis plus d’un an, le club organise des évènements dans les Laurentides, au Québec et ailleurs dans le monde. « J’ai commencé à faire du sport en arrivant au Québec. Je n’étais pas du tout sportive avant! J’ai rencontré beaucoup d’amis grâce à cela », explique Astrid d’entrée de jeu. Elle tombe toutefois rapidement dans le piège de la performance, raconte-t-elle. C’est après avoir parcouru le chemin de Compostelle qu’elle réalise ce qui est vraiment important pour elle et laisse tomber la performance pour s’amuser, tout simplement. « Le plein air, c’est aussi fait pour se dépasser, pour tisser des liens. »

Astrid a ainsi l’idée de créer un club pour combiner à la fois le sport et la pleine conscience, une offre qui n’est pas présente selon elle dans les groupes de plein air. Le club propose donc des évènements qui combinent des sports d’aventure, comme la course à pied, le vélo, le ski de fond ou la randonnée, avec des expériences enrichissantes comme le yoga, la méditation ou des ateliers artistiques. Ces activités sont souvent accompagnées de repas composés d’aliments sains et locaux.

Par exemple, l’été dernier, le Mindful Escape Club a organisé un évènement « Trails et mindfullness » en collaboration avec Farouche Tremblant. « C’était une occasion, autant pour des femmes que pour des hommes, de venir faire de la course en sentiers en forêt, tout en appréciant où l’on est et en reconnaissant la nature qui nous entoure et le contact avec elle. » D’autres évènements combinaient randonnée, yoga et ateliers artistiques.

« Je trouve intéressant de pouvoir équilibrer, à la manière du Yin et du Yang, une activité extérieure qui pousse les participants à sortir de leur zone de confort, suivie d’un moment propice à la reconnexion avec soi-même », soutient pour sa part Astrid. « Après avoir vécu quelque chose d’intense, on prend le temps de se poser et d’observer ce qui s’est passé. Cela permet de prendre conscience de l’effet que ça cause sur soi. Je crois que c’est important de créer un vide afin de mieux comprendre ce qui vient de se passer », dit-elle.

(Photo : Greg Dalleau)

Le yoga en nature : éveiller les sens

Le yoga en nature gagne aussi en popularité depuis des années, et est parfois même plus populaire que le yoga en studio. En plus d’être économique, cette activité permet d’éveiller tous ses sens et d’approfondir la connexion avec soi et son environnement.

« Le yoga à l’extérieur apporte une liberté autant du côté des professeures que de celui des participantes », explique Mylène Martin, fondatrice de Naturaktive, studio de yoga et d’entraînement nomade dans les Laurentides. « À l’extérieur, tous les sens s’éveillent », dit celle qui est aussi professeure de yoga.

Avec Naturaktive, les cours de yoga se déroulent dans des endroits comme les champs de la Maison Lavande, entre les fleurs des Jardins Michel Corbeil ou les vignes d’un vignoble, sur la plage du lac d’Oka ou encore sur une île de la rivière des Mille-Îles, rapporte Mylène.

« Les sensations sont décuplées quand tu es en plein air. Plutôt qu’être enfermé entre quatre murs, tu ressens le soleil, le vent, tu as un beau visuel. Ça permet de respirer avec la nature, de ne faire qu’un avec elle », souligne de son côté Nady Marro, fondatrice du Festival Flow Yoga et Son qui aura lieu à la fin du mois d’août à Val-Morin. « Souvent, j’ai l’impression que les gens se connectent encore plus à leur pratique de yoga […] Parfois, il peut y avoir des surprises, comme un aigle qui passe. Ça crée des moments magiques. »

« En yoga, on parle beaucoup d’enracinement, de venir s’enraciner. Dehors, on va mettre les pieds à même le sol, ce qui permet d’être encore plus enraciné et connecté à notre environnement », explique Nady. Cette dernière donne aussi des cours de yoga et marche lors desquels elle pratique la marche méditative. « On va marcher très lentement et doucement en pleine conscience. On prend le temps de regarder autour, de sentir son pied au sol, de respirer les odeurs de la forêt. Cela vient diminuer le rythme cardiaque et apaiser les tensions », explique-t-elle. Ensuite, arrivé au bon endroit en forêt ou près d’une rivière, le groupe s’installe pour une séance de yoga.

(Photo : Nadyogart)

Une séance au sommet

Chaque été, au Sentier des cimes, on organise une soirée de yoga au coucher du soleil. La séance commence dès l’ascension de la tour, alors que les participants sont invités à prendre conscience de l’environnement qui les entoure. « J’invite les gens à faire une marche méditative, à être plus dans l’observation, à prendre un moment de lenteur avant d’arriver au sommet », explique Julie Demers-Payette, professeure de yoga qui donne le cours au Sentier des cimes.

En plus d’être en pleine nature, les participants profitent d’une vue panoramique sur le soleil qui se couche sur les montagnes laurentiennes. La professeure adapte d’ailleurs sa séance afin que les participants puissent regarder la vue tout en bougeant. « Là-haut, l’air est encore plus frais, plus pur. Puis, tu n’as aucune distraction, contrairement à ce qu’on peut vivre dans un parc par exemple », souligne Julie. Puis, à 40 mètres de hauteur, l’équilibre et la stabilité sont davantage sollicités, ce qui permet d’explorer des Nadyogartdimensions différentes de la pratique du yoga comparativement à une séance en studio.

Nombreux bienfaits

Plusieurs études démontrent que l’exposition aux forêts stimule notre système immunitaire. « Lorsque nous respirons l’air de la forêt, c’est comme si nous participions à une séance d’aromathérapie naturelle. Les arbres libèrent des composés chimiques dans l’air appelés phytoncides qu’ils utilisent pour se protéger des insectes. Lorsque nous respirons ces phytoncides, notre corps répond en augmentant le nombre et l’activité d’un type de globule blanc spécifique : les cellules tueuses naturelles (ou cellules NK) », lit-on sur le site web de l’organisme Arbres Canada.

Nady Marro aime particulièrement faire ses séances près de l’eau et des rivières. « Je trouve que ça vient faire un nettoyage direct au niveau de ton énergie. Il y a une magie qui opère. Ça vient laver le bruit de ton mental. Juste regarder l’eau couler vient faire une relaxation profonde. Cela étant, j’aime aussi les arbres, la forêt, qui apportent quelque chose de rassurant », soutient Nady.

Pour ceux qui n’ont jamais pratiqué le yoga, le faire à l’extérieur le rend encore plus accessible. « C’est une belle porte d’entrée pour une personne qui n’a jamais essayé le yoga, indique Mylène. Je pense que ça peut être moins intimidant pour une personne qui en fait pour la première. Puis, les gens adorent combiner deux activités, que ce soit la randonnée et le yoga ou par exemple le rabaska et le yoga. »

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