Richard Duquette, le semeur de poèmes

Publié le 2 juin 2025 (Mis à jour le 2 juin 2025)
Lecture : 2 minutes

Patrice Francoeur

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Richard Duquette et ses poèmes. / Photo: Jean-Marie Savard

Le village de Saint-Jovite habite un trésor pas si bien caché : de la poésie publique. Amoureux et fervent défenseur de la langue française, Richard Duquette souhaite rejoindre les gens et leur faire découvrir la poésie par le biais de la poésie de rue.

Bien qu’il n’ait à ce jour publié aucun recueil, on peut affirmer sans aucun doute qu’il est plutôt prolifique. « J’ai commencé à écrire des vers pendant la pandémie, à raison d’un poème par semaine, j’en suis à près de 250 à ce jour », affirme-t-il. Ex-enseignant de français pendant 35 ans et désormais à la retraite, M. Duquette habite maintenant Saint-Jovite et souhaitait apporter de la vie, mais aussi de la beauté à son village d’adoption.

À l’aide de son ami et photographe Jean-Marie Savard, il a eu l’idée de parsemer le village de sa poésie. Les deux comparses font imprimer des affichettes où est écrite une strophe formée de deux vers (distique).

Le semeur de poèmes

Pour ajouter un peu plus d’originalité au projet, les deux amis ont eu l’idée d’exposer ces affichettes dans les vitrines des commerçants du village. « En avril, on a cogné à la porte d’environ 25 d’entre eux, une vingtaine ont répondu positivement », souligne le poète. Ces œuvres sont d’abord publiées sur sa page Facebook. Il leur donne une nouvelle vie en les affichant sur la voie publique, au grand plaisir des passants. « Les commerçants qui ont accepté d’afficher les vers ne sont pas nécessairement en lien avec les arts et la culture, on affiche chez l’optométriste, le comptoir à sushi, le salon de coiffure, l’animalerie, le fabricant d’orthèses… », se réjouit l’auteur. Il souligne que lors de sa tournée, s’il jugeait qu’une vitrine était déjà trop encombrée de produits, il passait son chemin et n’offrait pas d’y apposer son affichette. Il ajoute qu’il souhaite que ses vers puissent stimuler une réflexion à ceux qui s’arrêteront et les liront.

Droit au cœur

Pour Annie Gosselin, directrice de la Chambre de commerce du Grand Mont-Tremblant, cette initiative est la bienvenue au village de Saint-Jovite « Le parcours poétique proposé par nos artistes vient magnifier l’expérience de nos visiteurs qui se promènent le long de la rue. La beauté de ces créations illumine les yeux des passants et nous touche droit au cœur ! Ce nouvel attrait attire des touristes à la recherche de ce type d’art ! »

À l’automne, le poète souhaite renouveler chacune de ses affichettes. « À un moment donné, les gens vont se tanner de voir toujours les mêmes vers. »

La regrettée Renée Ostiguy-Rodier (Photo gracieuseté Denis Rodier)

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