Une élection « incontestable » pour la région dit un expert

Publié le 13 oct. 2022 (Mis à jour le 22 mai 2025)
Lecture : 2 minutes

Isabelle Houle

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Guillaume Tassé est enseignant en histoire au Centre collégial de Mont-Tremblant. Pour lui, c’est un incontournable d’être le spectateur de la politique et son évolution. « Si on regarde, les sondeurs étaient plutôt dessus. Moi, ça me dit que le vote est plutôt figé dès le début de la campagne. »

Ce dernier souligne ce raz-de-marée considérable sur le territoire. « Dans Labelle, Chantale Jeannotte, qui a obtenu une majorité absolue de personnes votantes pour elle, particulièrement dans un contexte à 5 partis qu’on n’a à peu près jamais vécus au Québec. 5 partis qui allaient être très présents sur l’ensemble du territoire, c’est un résultat impressionnant assurément », affirme-t-il.

Sans qualifier cette récente élection d’historique, il choisit plutôt le terme « incontestable » pour décrire le résultat dans Labelle. « Historiquement, la différence, c’est qu’il y a eu beaucoup de luttes à deux partis. D’emblée, dans ce contexte, généralement la personne qui remportait l’élection avait une majorité de voix », explique-t-il.

Guillaume Tassé, enseignant en histoire au Centre collégial de Mont-Tremblant. (Photo-Gracieuseté)

Les femmes aux postes décisionnels

« C’est une bonne nouvelle qu’il y ait autant de femmes députées, mais je crois que le plus important, c’est le nombre de femmes à des postes décisionnels, qui gèrent de gros budgets. Historiquement, c’est là où le bât blesse, plusieurs partis ont un nombre assez équivalent d’hommes et de femmes, par contre, quand on regarde qui gère les gros portefeuilles, c’est là que les femmes sont beaucoup moins présentes. »

Mode de scrutin

Par ailleurs, comme plusieurs, M. Massé se questionne sur le mode de scrutin de cette élection. « On voit les limites de notre système politique actuel où finalement, avec 41% des voix, un parti peut être extrêmement majoritaire. À 4-5 partis on voit les distorsions de notre système. […] Celles-ci sont exacerbées par cette élection-là. Si on regarde la victoire de la CAQ sur le plan provincial, c’est une des plus grandes victoires en termes de sièges, par contre, dans les élections de gouvernement majoritaire, c’est une des plus petites victoires en termes d’appui populaire. »

Ce dernier rappelle en conclusion, le faible taux de participation des électeurs à près de 66%. Un élément qui pourrait selon lui, également être relié au fait que « chaque vote ne soit pas forcément considéré dans le système actuel ».

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