Un aspirateur à myriophylle en action au lac Gauvin

  • Publié le 17 juill. 2023 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Maxim Ouellette-Legault

L’Association des citoyens pour la protection du lac Gauvin (ACPLG) s’est procuré un aspirateur à myriophylle à épis afin de récolter et réduire la quantité d’algues invasives du lac.
C’est pour réduire la quantité de myriophylle à épis qui pullule dans le lac Gauvin que l’ACPLG s’est muni d’un aspirateur à myriophylle, aussi appelé aspiriophylle. L’engin est constitué d’une pompe spéciale achetée en Californie et qui est reliée à un tuyau. Le tout est installé sur un ponton.

Dans l’eau, une équipe de deux plongeurs doit arracher le myriophylle par la racine. Les plongeurs envoient les algues dans le tuyau qu’ils tiennent en main. Via le tuyau, les algues montent sur le ponton où deux autres travailleurs s’attèlent à mettre les algues dans des sacs. « On a acheté des sacs de blé d’Inde pour mettre le myriophylle », note la présidente de l’association soucieuse de l’environnement, Michèle Grenier.

C’est donc une équipe de cinq personnes, incluant le conducteur du ponton, qui a pour mission de dépeupler le lac de myriophylle à épis. Michèle Grenier souligne qu’il s’agit entièrement de bénévoles, à l’exception d’un étudiant qui sera employé grâce à une subvention du fédéral.

Le premier test sera l’occasion pour l’association de voir quelle quantité de myriophylle pourra être soustraite du lac chaque heure.

Le myriophylle est présent depuis près d’une vingtaine d’années au lac Gauvin, selon Michèle Grenier. La propagation aurait commencé dans une baie du lac. Depuis, des bénévoles posent chaque année des bouées pour désigner les zones touchées par le myriophylle à épis et pour empêcher les plaisanciers de circuler dans ces zones, ce qui multiplierait la propagation de l’algue.

D’après Michèle Grenier, cette technologie est une première dans les environs de Mont-Laurier, mais un projet similaire est déjà en fonction sur le lac Chapleau à La Minerve. Elle note que l’Association du Lac-des-Écorces regarde le projet avec grand intérêt. « Nous voulons effectuer des rencontres avec d’autres associations de lac pour nous entraider », souligne-t-elle.

Les coûts

Auparavant, l’association vendait des cartes de membre à 20 $, mais elles sont désormais gratuites. Michèle Grenier mentionne que la Municipalité de Lac-des-Écorces a récemment mis en place une taxe environnementale de 20 $ par ménage, somme qui est réunie dans un fonds permettant d’aider des projets comme celui-ci.

Le maire de Lac-des-Écorces, Pierre Flammand, explique qu’il s’agit d’une politique environnementale mise en place il y a deux ans. Il mentionne qu’un Comité de consultation environnementale (CCE) reçoit des projets et fait des recommandations au conseil municipal. « N’importe qui dans la municipalité peut présenter un projet environnemental. »

Le maire note aussi que d’autres municipalités du secteur ont une politique environnementale, notamment Ferme-Neuve et Lac-Saint-Paul.

« Sauver les lacs, c’est très important pour nous. » – Pierre Flammand, maire de Lac-des-Écorces

Chaque année, la Municipalité remet un montant de 5 000 $ à l’ACPLG , ce qui permet de payer les frais d’administration. Une somme est aussi envoyée à l’Association de la protection du Lac-des-Écorces.

Pour ce qui est de l’aspiriophylle, il s’agit d’un projet de plus ou moins 30 000 $. Sans compter la pompe californienne, l’équipe s’est procuré un ponton usagé à 9 000 $, ainsi que 1 800 $ de tuyaux. Pour ce projet, Michèle Grenier explique que l’association paie 25 % du projet. Outre la Municipalité, elle rappelle que l’association a de nombreux partenaires et commanditaires.

Deux grandes zones de myriophylle à épis

La présidente de l’association explique que le Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre (COBALI) a effectué une étude de caractérisation du lac. L’étude a révélé deux grandes zones de myriophylle, soit le secteur se trouvant entre la plus petite île du lac et le chemin Gauvin, ainsi qu’une zone entre la Belle Île et la montée Foisy. « Cette année, on va où il y en a le plus », mentionne Michèle Grenier, en désignant la zone près du chemin Gauvin.

Ces deux zones sont des artères très passantes du lac Gauvin. « Une fois coupé, le myriophylle n’a pas besoin de racine pour se replanter. Les bateaux coupent le myriophylle avec leurs hélices, ce qui propage et multiplie la quantité d’algues. »

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