Ouverture d’une clinique d’ophtalmologie à Mont-Laurier

  • Publié le 18 août 2025 (Mis à jour le 18 août 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Photo gracieuseté – Bureau de la députée Chantale Jeannotte
Photo gracieuseté – Bureau de la députée Chantale Jeannotte

Une nouvelle clinique d’ophtalmologie est maintenant en service à Mont-Laurier, dans les locaux du GMF de la Lièvre, au 942, boulevard Albiny-Paquette.

L’annonce officielle a eu lieu le 12 août 2025 en présence de la députée de Labelle, Chantale Jeannotte, représentant le ministre de la Santé, Christian Dubé, ainsi que la ministre responsable des Aînés et des Laurentides, Sonia Bélanger.

Un retour après plus de quatre ans d’absence

Jusqu’à récemment, les services d’ophtalmologie étaient absents du territoire d’Antoine-Labelle depuis mars 2020. Cette situation découlait d’une réorganisation des ressources médicales pendant la pandémie de COVID-19, qui avait entraîné la suspension de certaines spécialités en région. Pour les patients, cela signifiait souvent de longs déplacements, parfois répétés plusieurs fois par année, vers les grands centres pour obtenir un diagnostic, un traitement ou un suivi.

Selon le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides, la réouverture d’un service local constitue un gain important pour l’accessibilité aux soins. « Avec l’ouverture de cette clinique, on ramène des services qui sont essentiels et on réduit les délais et les distances que nos citoyens devaient parcourir », a indiqué l’organisation dans un communiqué.

Des services spécialisés offerts sur place

La clinique d’ophtalmologie de Mont-Laurier est en activité depuis le 1er août 2025. Elle offre une gamme complète de services, incluant les traitements au laser, les injections intravitréennes contre la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), le suivi du glaucome, ainsi que d’autres interventions liées à la santé oculaire.

Le CISSS des Laurentides estime que la clinique pourrait desservir plus de 2 750 patients dès sa première année d’activité. L’équipe est composée de médecins ophtalmologistes, d’infirmières auxiliaires, d’une infirmière clinicienne et d’une adjointe administrative, permettant une prise en charge complète des patients.

Un projet soutenu par plusieurs partenaires

La mise en place de cette clinique a nécessité la collaboration de plusieurs acteurs régionaux. Le projet a été porté conjointement par le CISSS des Laurentides, la Fondation du Centre hospitalier de Mont-Laurier, le GMF de la Lièvre et différents partenaires du milieu.

La Fondation du Centre hospitalier de Mont-Laurier a joué un rôle clé, notamment en finançant l’achat des équipements médicaux, en contribuant aux rénovations des locaux et en assumant le coût du loyer de la clinique. Selon la Fondation, cet investissement répond à un besoin concret exprimé par la population et les professionnels de la santé.

Un impact attendu sur les listes d’attente

Le CISSS des Laurentides prévoit que l’ouverture de la clinique contribuera aussi à désengorger les listes d’attente pour certaines interventions et suivis. En réduisant le nombre de patients devant se rendre à l’extérieur de la région, il sera possible d’optimiser les rendez-vous offerts localement et de raccourcir les délais de traitement.

Cette ouverture s’inscrit dans un plan plus vaste visant à renforcer l’offre de services spécialisés dans les Laurentides. Le CISSS a confirmé que d’autres projets sont à l’étude pour améliorer l’accès à des soins de proximité dans des spécialités où l’offre demeure limitée.

Pour les résidents, l’arrivée de cette clinique d’ophtalmologie représente un pas concret vers une meilleure couverture médicale sur le territoire, en plus de réduire les déplacements et les délais d’attente pour des soins essentiels à la santé visuelle.

« C’est fini l’état providence »

Le docteur Luc Laurin, médecin au Groupe de médecine familiale (GMF) de la Lièvre, salue cette avancée dans l’offre de soins à Mont-Laurier, mais nuance l’enthousiasme. « C’est beau, mais c’est juste que c’est inquiétant », dit-il, en référence au règlement du dossier ophtalmologique dans la région. Selon lui, il faudra éviter que chaque amélioration dans le domaine de la santé doive se concrétiser au prix d’efforts exceptionnels et répétés. Les défis, rappelle-t-il, ne se limitent pas aux budgets : la main-d’œuvre demeure un enjeu central.

Luc Laurin met également de l’avant la nécessité d’un engagement accru de la communauté pour soutenir les services de santé locaux. Il prend en exemple certains hôpitaux montréalais, où des fondations financent des unités de recherche ou des projets spécifiques. « Nous avancerons avec nos moyens, mais je ne me sens pas coupable que la communauté s’implique. Plus elle s’implique, plus nous avons de bonnes idées », explique-t-il, précisant que cette participation nourrit sa motivation à offrir des services.

Selon lui, dans un contexte de vieillissement de la population et de demande croissante de soins, il sera difficile pour l’État de tout financer. « C’est fini, l’État providence », affirme-t-il, estimant que toutes les régions du Québec devront tôt ou tard miser sur des solutions locales, que ce soit par le développement de services de proximité ou par des initiatives de prévention.

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