Michel Allard parle d’églises laurentiennes dans une série télévisée

  • Publié le 17 févr. 2025 (Mis à jour le 22 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes

Que l’on veuille y croire ou non, l’église, le bâtiment, touche tout le monde, dans son passé et peut-être son futur, soit par les cérémonies du baptême, le mariage, etc. C’est pourquoi elles méritent d’être chantées et Michel Allard et son collègue Jean Mc Kercher (chez nousTV Laurentides depuis 30 ans) s’unissent pour présenter une série historique à saveur locale. L’info a discuté avec l’ex-enseignant en histoire à l’université et docteur en histoire, titre que porte M. Allard.

Derrière des séries aux sujets de municipalités et une autre sur le ski dans les Laurentides, en plus de cosigner une monographie (Le cœur des Laurentides), M. Allard se penche maintenant, bénévolement dit-il, sur l’importance des églises. Le peu qu’il reste doit être conservé.

L’importance de l’église

« Quand l’idée m’est venue pour cette série, j’ai dit à Jean que certaines églises sont parfois démolies, d’autres fermées et certaines vendues à des particuliers… elles sont donc en train de partir si l’on peut dire. Avant de perdre tout ça, il faudrait au moins une mémoire par le biais d’émissions. On s’est dit que lorsque l’on regarde une église, il y a deux niveaux dont on peut parler : l’architecture et un quelque chose qui s’est produit dans cette église, ou, du moins, en lien direct avec elle », explique Michel Allard.

L’historien cite comme exemple les guerres de clochers, la bénédiction de skis, des rassemblements de communautés pour prier afin de contrer l’invasion de sauterelles sur les cultures, etc. Les églises laurentiennes sont à même la fondation d’une localité, si grande soit-elle aujourd’hui.

Viel homme l'hiver
Michel Allard

« Avant de perdre tout ça, il faudrait au moins une mémoire par le biais d’émissions. »
– Michel Allard, historien

« C’est généralement autour d’elles que se bâtit un village, à quelques exceptions près. Comme chez moi, à La Minerve, le curé Labelle voulait l’église au lac Désert et c’est en fin de compte près du lac Chapleau que l’on bâtit », ajoute l’historien.

17 églises

Afin de réaliser cette série documentée comme il se doit, Michel Allard et Jean Mc Kercher se sont tournés souvent vers des membres de sociétés d’histoire et autres personnes connaissant bien le sujet. 

« Finalement, nous avons une brochette de 17 églises, dont, en date d’aujourd’hui, une émission sur l’église de La Minerve, Sainte-Agathe-des-Monts (2 églises), Mont-Blanc, Saint-Adolphe-d’Howard et Val-Morin. Et présentement, Jean, qui est à la caméra et le montage, fait exactement ça, monter des émissions », ajoute M. Allard, 85 ans, qui, en plus d’avoir eu l’idée de la série, est à l’animation et la coordination de la série. « Dix-sept églises, dispersées sur 12 épisodes, car certaines d’entre elles ont plus à raconter que d’autres. »

Des 17 églises, soulignons qu’elles sont, outre celles nommées : La Macaza, Lac-des-Écorces, Rivière-Rouge, Nominingue, Saint-Sauveur, Sainte-Adèle, Mont-Rolland, Sainte-Marguerite-du-lac-Masson, Val-David, Saint-Hippolyte et Prévost.

Dans la série, animée par des citoyens de la localité, M. Allard pour La Minerve évidemment, on constate que le champ de sujets autour des églises foisonne.

Jolyanne Côté est directrice de la programmation de nousTV Laurentides. Elle souligne que M. Allard est l’un des 13 bénévoles liés à cette aventure. « Ceci nous fait réaliser que chaque jour, nous passons devant des bâtiments qui font partie de notre paysage, de notre quotidien et souvent, nous oublions jusqu’à quel point ceux-ci ont été témoins de notre histoire. »

Écouter et regarder la série

La série La Route des clochers se trouve sur nousTV Laurentides, mais aussi sur la page Web (https://www.nous.tv/laurentides) et sur la chaîne YouTube. La série doit se poursuivre encore pour quelques mois.

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