La Classique d’automne au circuit de Mont-Tremblant: Bertrand Godin sur la grille de départ

  • Publié le 22 sept. 2025 (Mis à jour le 22 sept. 2025)
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Photo Bernard Brault
Photo Bernard Brault

La Classique d’automne aura lieu les 26, 27 et 28 septembre prochains sur la piste de Mont-Tremblant et Bertrand Godin est fin prêt à appuyer sur l’accélérateur.

Constituée de cinq volets : T Challenge, Super Production, Vintage, G70 / G90 et Formule libre, les organisateurs de la Classique d’automne promettent aux adeptes de bolide filant à vive allure de leur en mettre plein les yeux… et les oreilles.

Le Circuit Mont-Tremblant, qui a récemment soufflé ses 60 bougies, est d’une longueur de 4,26 km et offre un tracé sinueux comprenant 15 virages suivant la topographie naturelle du terrain. On dit qu’il est l’un des plus exigeants au monde. Les classiques du printemps, d’été et d’automne attirent, année après année, un nombre grandissant de spectateurs. Contrairement à plusieurs autres courses de ce type, les Classiques qui ont lieu ici permettent aux visiteurs d’avoir accès au paddock.

En plus d’assister à des courses enlevantes, ces trois classiques annuelles sont aussi l’occasion rêvée de se balader dans les paddocks, d’échanger avec les pilotes et les mécaniciens présents, et parfois de croiser des visages bien connus. Parmi ceux-ci, notons la présence d’un habitué, Patrice Brisebois. En effet, l’ex-défenseur du Canadien de Montréal enchaîne les performances à bord de sa Ferrari 458 GT3, il a grimpé sur le podium à maintes reprises.

Un des volets qui attire le plus d’attention est sans contredit le « Vintage », au fil des dernières années les adeptes de belles voitures d’époque ont pu admirer des modèles allant d’une Mustang 1964, d’une Opel GT, modèle 1971 et même d’une Lancia Scorpion de 1976. C’est à cette course que Bertrand Godin participera.

Bertrand Godin

L’info s’est entretenu avec le chroniqueur automobile et pilote de course à deux semaines de l’événement. « Le circuit de Mont-Tremblant me rappelle ceux qu’on a l’habitude de voir en Europe, je pense à celui de Charade, à Clermont-Ferrand entre autres, où l’on est en pleine nature. C’est un circuit exigeant avec beaucoup de dénivelés et des virages où la sortie est complètement aveugle. Ce qui rend le circuit vraiment intéressant c’est sa variété… on y trouve des virages rapides, des virages à 90 degrés, des virages en montée, et même un virage en épingle extrêmement serré. »

Le pilote mentionne que c’est un circuit propice aux bagarres. Il déplore que les classiques présentées ici ne soient pas aussi connues du grand public, malgré leurs grands avantages. « Ici, les spectateurs ont le privilège de voir les voitures de très près et même de parler aux pilotes et aux mécaniciens. Ce n’est pas le cas des Grands Prix de Formule 1. Ici, on retrouve l’ambiance des courses des années 1970 et 1980. »

Godin sera au volant d’une Porsche 944, modèle 1986 de l’équipe SH Karting. « C’est Simon Robin de SH Karting qui m’a incité à participer à la classique d’automne à bord de l’une de ses voitures. Piloter un tel bolide c’est une offre qui ne se refuse pas. La vitesse de pointe atteinte par cette voiture avoisine les 210 km/h. »

Entraînement

Il y a déjà un petit moment que M. Godin s’entraîne en prévision de la classique d’automne. Il consacre 90 minutes quotidiennement à un entraînement en musculation et 90 minutes en entraînement cardio, principalement sur un vélo stationnaire. Le reste de sa préparation se fait à l’aide d’un simulateur. « J’ai la chance d’en avoir un à la maison. Ce stimulateur est doté d’activateurs, ce qui veut dire que je ressens les mouvements de suspension. J’ai programmé mon appareil afin que le volant réagisse exactement de la même façon qu’il le ferait dans la vraie voiture. Les circuits que j’utilise ont été modélisés par des rayons laser, on retrouve donc toutes les imperfections (craques dans l’asphalte, petits vallons, nid-de-poule) du vrai circuit. Avec la réalité virtuelle, lorsque je porte mes lunettes, c’est comme si j’y étais… »

Fréquence cardiaque

Lors de ses entraînements à bord de son simulateur, Bertrand Godin note que sa fréquence cardiaque moyenne est à 130 pulsations par minute. Alors qu’il prenait part à une course en LMP3 en Italie, notre pilote a vu ses pulsations grimper à 155. « Les gens se disent parfois que ce n’est pas un sport que je pratique, que je demeure assis et je ne fais que tourner un volant… il y a pourtant énormément d’efforts cardiaques. Lorsqu’on arrive à un virage, on est en apnée, on cesse momentanément de respirer. » Le pilote explique que lorsqu’il fait essayer son simulateur à des néophytes, ces derniers se retrouvent en sueur très rapidement. « Dans une course qui dure environ 90 minutes, un pilote peut perdre jusqu’à sept litres d’eau. Imaginez dans quel état se retrouverait un cycliste qui prendrait part à une course vêtu d’un habit de motoneige, alors que le mercure affiche 30 degrés, c’est un peu ça qu’on ressent dans l’habitacle. »

***

Pour la petite histoire, saviez-vous que le circuit de Mont-Tremblant a été l’hôte du Grand Prix du Canada en 1968 et en 1970?

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