Ce que je nous souhaite

Le lectorat de cette petite chronique sait, sans forcer, les doutes m’habitant quant à l’à-propos de nos priorités collectives. Reste, du fait de la nouvelle année qui s’amorce, que tous les espoirs sont à nouveau permis! Voici donc ma (trop courte?) liste de souhaits sociopolitique pour 2023:

• Qu’il y ait moins d’influenceurs insignifiants, style fille de l’UQAM avec des jujubes insérés dans le croupion, et davantage de porte-paroles réfléchis de causes justes et nobles.
• Que pour toutes les émissions de cuisine, de rénovation ou de douchebags (genre OD), au moins une soit dédiée aux idées et aux bouquins.
  Que soit remplacé le ministre actuel de la Justice québécoise, Simon Jolin-Barrette, en bonne partie responsable de l’actuel fiasco, lequel pourrait se désoler de 60 000 arrêts des procédures en 2023, faute de ressources appropriées.
• Que l’Éducation reprenne le haut du pavé, elle qui a été délaissée depuis la Révolution tranquille. Avec 50 % d’analphabètes fonctionnels, le Québec peut, et surtout doit, faire mieux. Première étape : valoriser nos profs.
• Que les infirmières et préposées aux bénéficiaires obtiennent enfin la reconnaissance qui leur est due, notamment en mettant fin aux heures supplémentaires obligatoires, et en les payant convenablement.
• Que ma génération et celles qui nous précédaient cèdent davantage d’espace public, et rapidement, aux jeunes qui poussent derrière. Ce monde, il va sans dire, manque cruellement d’originalité, de compassion et de nouveaux paradigmes. Allez, les jeunes, on vous suit !
• Que nos sociétés se délestent graduellement de la consommation animale, première cause du réchauffement climatique. Commencer par en manger moins, peut-être?
• Qu’il faille réfléchir à la cruauté animale : ayant récemment failli perdre Che, mon valeureux compagnon labrador, dans une trappe sans avertissement, nul doute à mon esprit que certaines pratiques, incluant l’élevage industriel, doivent être rapidement reconsidérées, voire abolies.
• Que la langue française soit à nouveau célébrée à sa juste valeur, elle qui a assisté ces dernières années à maintes mesures coercitives et punitives, mais rarement, ou jamais, à quelconques initiatives moussant l’amour témoigné. Plus de théâtre, musique, films, poésie?
• Que nos aîné.es soit considérés pour ce qu’ils sont : de sages bâtisseurs de nos collectivités, avec tout le respect que ceci mérite.
• Que soit proposé que Télé-Québec joue un véritable rôle de média national, à la hauteur de nos aspirations. En haussant son budget à 400 millions – des pinottes, sur notre capacité financière annuelle – il serait alors possible de la voir desservir, salle de nouvelles aidant, l’ensemble des régions du territoire.
• Que soient redéfinis le rôle et influence de ces mêmes régions, politiquement et économiquement. Avec les nouvelles pratiques de télétravail, rien n’empêche maintenant le déplacement de jobs payants en région, bien au-delà des timides efforts consacrés à ce jour. Que ces mêmes régions obtiennent, dans la même veine, une véritable autonomie dans divers secteurs névralgiques, dont la santé.
• Que l’on fiche enfin, dans le discours public, la paix à nos immigrants, architectes et développeurs, eux aussi, de notre beau Québec.

Un vaste programme? Indubitable! Dixit Camus : celui qui désespère des événements est un lâche, mais celui qui espère en la condition humaine est un fou.

Alors je dis : soyons fous ! Ensemble. Jeunes en tête.

Enfin, un mot afin de vous remercier, tous et chacun, d’être ici. Il s’agit d’un honneur d’être lu par vous, gens de ma région.

La meilleure des années 2023, et au boulot !