Des citoyens excédés par les odeurs du site d’enfouissement

  • Publié le 17 oct. 2025 (Mis à jour le 17 oct. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Sur la photo, des résidents des rues Ouellette et du Docteur-Gustave-Roy. 
 Photo gracieuseté – Jacques Dumont
Sur la photo, des résidents des rues Ouellette et du Docteur-Gustave-Roy. Photo gracieuseté – Jacques Dumont

Depuis plus d’un an, les résidents des rues Ouellette et du Docteur-Gustave-Roy, à Mont-Laurier, vivent avec un problème d’odeurs nauséabondes provenant du site d’enfouissement de la Régie intermunicipale des déchets de la Lièvre (RIDL), à proximité.

Selon une vingtaine de résidents, les odeurs nauséabondes provenant du site d’enfouissement de la RIDL nuiraient au quotidien des habitants du secteur, que certains auraient même renommé « le quartier qui pue ».

Des odeurs qui s’invitent la nuit

Pour Jacques Dumont, résident de ce quartier, la situation est devenue intenable. « Honnêtement, ça fait au moins un an qu’on sent ça à partir de 7 ou 8 heures le soir et puis toute la nuit. C’est quasiment trois ou quatre fois par semaine », témoigne-t-il. Même son de cloche du côté de Jocelyne Roy : « Ça fait une vingtaine d’années qu’on demeure ici et ça fait à peu près un an que c’est comme ça. »

Selon M. Dumont, les vents ne suffisent pas à expliquer le phénomène. « On nous dit que ça dépend des vents, mais même lorsqu’il vente, ça sent. Quand ça arrive, on est obligés de fermer les fenêtres parce que ce n’est pas respirable dans la maison. »

Ce qui intrigue particulièrement les citoyens, c’est que les odeurs semblent absentes le jour, mais réapparaissent dès la tombée de la nuit. « On se demande pourquoi ça commence seulement le soir. Est-ce qu’avant de quitter les bureaux du site d’enfouissement, ils ouvrent des valves pour faire sortir les gaz? », avance Jacques Dumont, qui affirme avoir multiplié les plaintes auprès de la Ville.

Une résidente réveillée par l’odeur

Christiane Lebeau, elle aussi résidente de la rue du Docteur-Gustave-Roy, raconte que les nuisances sont telles qu’elles perturbent son sommeil : « Un soir, l’odeur m’a réveillée à minuit et demi. C’était tellement fort que j’ai dû refermer toutes les fenêtres. Je paie mes taxes comme tout le monde. J’ai le droit d’avoir une qualité d’air et une qualité de vie », dit-elle avec indignation. Comme d’autres, elle constate que les odeurs apparaissent toujours le soir et la nuit : « Plus on avance dans la soirée, plus c’est intense. »

La balle qui circule entre la Ville et la Régie

Pour les résidents, la gestion du problème laisse à désirer. Jacques Dumont affirme avoir écrit à la greffière de Mont-Laurier pour dénoncer la situation.
« On m’a répondu que ce n’était pas à la Ville de recevoir les plaintes, mais à la RIDL. Moi, je dis non : la Ville a une responsabilité envers ses citoyens. La Régie et la Ville se lancent la balle comme une patate chaude. Ce n’est pas à nous de respirer ça. »

La RIDL promet des correctifs

Du côté de la Régie, on reconnaît la présence d’odeurs, mais on se veut rassurant. Mariève Garceau, agente de communication, explique qu’il s’agit de biogaz issus de la décomposition des déchets. « Nous allons installer de nouvelles membranes pour recouvrir les cellules et agrandir le réseau de captage des biogaz. Ceux-ci seront ensuite acheminés vers une torchère où ils seront brûlés. » Ces travaux doivent s’échelonner sur six à huit semaines. « Après, il ne devrait plus y avoir d’odeurs », promet-elle.

Une inquiétude pour l’avenir

Les citoyens demeurent sceptiques, surtout avec l’annonce de nouvelles cellules d’enfouissement prévues dès l’an prochain. « Est-ce que ça va empirer? On ne le sait pas », déclare Jacques Dumont.

Pour plusieurs, il ne s’agit pas seulement d’un désagrément temporaire, mais d’un enjeu de qualité de vie. « On aime marcher dans notre quartier. Mais il arrive que des promeneurs nous disent qu’ils n’en reviennent pas à quel point ça sent », ajoute un voisin.

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