Barrage Kiamika: pas de quoi s’inquiéter selon Québec

  • Publié le 4 août 2025 (Mis à jour le 4 août 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Le barrage Kiamika, situé dans le parc régional du même nom, près de la municipalité de Chute-Saint-Philippe.
(Photo Centre d’expertise hydrique du Québec)
Le barrage Kiamika, situé dans le parc régional du même nom, près de la municipalité de Chute-Saint-Philippe. (Photo Centre d’expertise hydrique du Québec)

La MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL) et le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) rassurent la population que le barrage Kiamika ne présente aucun danger. 

Le 25 juin, à la suite d’une publication sur le Facebook de la municipalité de Chute-Saint-Philippe, les démarches se sont enclenchées. 

« Nous avons été avisés par une citoyenne de défectuosités matérielles rattachées au barrage Kiamika. Celles-ci [des photos sur la page Facebook – NDLR] ont déjà été acheminées au ministère concerné, seul propriétaire des infrastructures, par la voie des procureurs au dossier, que la municipalité a mandatés », communiquait la direction municipale.

« Pour la municipalité, il est impératif que les mesures appropriées soient entreprises dans les meilleurs délais, la protection et la sécurité de nos citoyens étant au cœur de nos priorités. » 

Fermeture temporaire

Le 10 juillet, le ministère de l’Environnement publiait un communiqué annonçant qu’il fermait temporairement la passerelle du barrage Kiamika afin d’y réaliser des investigations et, par la suite, des travaux. 

La MRC d’Antoine-Labelle, en assemblée, a alors résolu « à l’unanimité de demander au MELCCFP de tenir informer régulièrement la direction générale de la MRCAL quant au dossier du barrage Kiamika, et ce, afin de permettre de rassurer la population et les municipalités riveraines », peut-on lire dans une communication de la MRCAL. La MRCAL sait aussi que « que le rôle du Centre d’expertise hydrique du Québec (CEHQ) est de surveiller, maintenir et assurer la sécurité des ouvrages sous sa responsabilité, incluant le barrage Kiamika ». 

Une résolution proposée par le maire Pierre Flamand (Lac-des-Écorces) et appuyé par le maire Denis Lacasse (Rivière-Rouge), a été acheminée au MELCCFP et les municipalités riveraines.

« Plusieurs fissures nous ont été rapportées et constatées. Mais, nous ne savons pas les profondeurs et dangers pour les infrastructures. La municipalité n’a pas reçu tous les documents demandés par nos avocats aux procureurs du gouvernement du Québec », ajoute quant à lui, le maire de Chute-Saint-Philippe, Normand St-Amour.

Brissures sur béton
(Photo gracieuseté)

Pas d’inquiétude, dit Québec

Le 29 juillet, le MELCCFP a répondu au directeur général de la MRCAL, Frédéric Houle, soulignant comprendre l’inquiétude de celui-ci, notamment au sujet de la passerelle du barrage. « Nous souhaitons vous transmettre les informations les plus récentes à ce sujet et vous rassurer quant à la stabilité et à la sécurité de l’ouvrage », lit-on dans la lettre. 

Dans cette lettre de réponse signée par le directeur général des barrages, l’ingénieur Jean-François Harvey, le MELCCFP dresse en premier lieu l’historique de la passerelle et ses observations récentes.

On y lisait que « L’anomalie observée au niveau de la passerelle était connue et faisait l’objet d’un suivi. Une accélération de sa dégradation ayant été constatée, des travaux de réfection ont été identifiés, avec une échéance recommandée pour leur réalisation en 2026. En juin 2025, de nouveaux signalements ont révélé une accélération plus marquée de la dégradation. »

Plusieurs troubles ont été identifiés, en effet, le 2 juillet dernier, une inspection spéciale, réalisée par un ingénieur en structure, a confirmé la rupture d’une section de la passerelle et permis d’identifier de nouvelles anomalies. « Nous réalisons actuellement des analyses afin de mieux comprendre le phénomène en cause, en vue de planifier les travaux de réfection de la passerelle.»

S’en suit un état présent du barrage:

« […]Aucune anomalie supplémentaire, non identifiée lors de la dernière étude d’évaluation de la sécurité réalisée en 2019, n’a été relevée au niveau du barrage lui-même. Par conséquent, l’état de stabilité du barrage demeure confirmé, au même niveau qu’en 2019. Nous tenons à vous rassurer sur le fait que les dégradations observées au niveau de la passerelle n’affectent en rien la stabilité structurelle du barrage Kiamika ni celle de la digue Morier, qui demeurent sécuritaires. » 

Mais pour assurer la sécurité du public et par prudence, le ministère indique que la passerelle est désormais fermée.

Articles les plus consultés

Photo Sûreté du Québec
Actualités
Faits divers

Dossiers non résolus des Hautes-Laurentides : entre mémoire, attente et espoir

Voici un retour sur quelques dossiers non résolus par la Sûreté du Québec depuis des décennies. Qui peut amener un indice précieux?
(Photo gracieuseté Pierre-Marc Doucet)
Actualités
Environnement
Faits divers

De nombreuses pannes d’électricité après une tempête

La tempête qui a balayé les Hautes-Laurentides le 24 juillet a laissé plusieurs adresses sans électricité, sans parler de la destruction d’habitations et plus.
Actualités
Faits divers

Introduction par effraction et vol dans un commerce à Mont-Laurier

Deux hommes feront face à la justice pour introduction par effraction et vol dans un commerce à Mont-Laurier le 16 juillet.